Favoriser la biodiversité dans son jardin

Qu’il soit petit ou grand, le jardin est très important pour la faune et la flore. Végétaliser les espaces habités et attirer les animaux permettent de lutter – à son échelle – contre le dérèglement climatique et l'extinction de masse des animaux.  

Cette multitude d’animaux et de plantes sont les meilleurs alliés pour un jardin écologique. Chacun y trouve son équilibre de façon naturelle.

Hôtel à insectes, fleurs mellifères, compost… Découvrez nos conseils faciles à mettre en place pour favoriser la biodiversité au jardin.

STOP aux pesticides

Insecticides,  rodenticides, herbicides… Tous ces produits chimiques ont un but : lutter contre les « indésirables ». Mais ils menacent aussi la biodiversité, présentent des dangers pour la santé et l’environnement. 

Pour les remplacer, la prévention reste la meilleure solution. Et en accueillant la biodiversité au jardin, on fait coup double : elle permet de se passer de pesticides, et éviter les pesticides la renforce.

Utilisez la magie des plantes, faites des décoctions, des infusions, des purins....

Laisser une place à la nature sauvage

Accueillir la biodiversité au jardin ne signifie pas laisser son terrain à l’abandon. Le top est de consacrer une petite parcelle à la nature sauvage. Ces zones abritent une explosion de vie utile au jardin.

Quelques mètres carrés d’herbes folles suffisent. Dans cette zone, on laisse pousser les plantes spontanément, sans tonte (on peut réaliser une fauche en juillet ou septembre) On intervient seulement après quelques années, pour enlever les arbustes ou arbres qui pourraient coloniser le milieu.

Plantez des fleurs mellifères

Au jardin, attirez les abeilles ! Pour cela, plantez des fleurs sauvages, indigènes et mellifères. Ces dernières attirent les abeilles, qui adorent leur nectar et leur pollen. Pour gagner du temps, préférez les vivaces qui reviennent chaque année et variez les espèces dans le jardin, pour en avoir tout au long de l’année, de mars à septembre.

Plantez une haie

Une haie peut accueillir beaucoup de biodiversité, notamment les oiseaux. Bien sûr, on opte pour une haie champêtre qui mélange de nombreuses espèces d’arbres et d'arbustes de chez nous.

On peut aussi sélectionner des espèces indigènes qui conservent leurs feuilles en hiver.

On veille aussi à installer des plantes qui fournissent des baies et des fruits à la faune.

Installez des habitats diversifiés

Pour que le jardin devienne un véritable refuge pour la biodiversité, il faut diversifier les habitats. Les oiseaux, insectes, amphibiens, plantes… y trouveront leur bonheur pour s’épanouir.

On peut créer différents milieux avec trois fois rien:

  • un tas de bois qu’on laisse en place plusieurs années ;
  • un tas de feuilles mortes pendant l’hiver ;
  • des tuiles retournées par-ci par-là ;
  • des pots de fleurs cassés retournés pour attirer les lézards ;
  • un tas de pierres 
  • un tronc d’arbre dans un endroit calme du jardin ;
  • des hôtels à insectes accueillant diverses populations...

Ajoutez un point d'eau

Une mare permet d’accueillir une grande biodiversité : tritons, grenouilles, libellules... Avec un peu de place et une zone ensoleillée, on peut se lancer dans l’aventure. Il faut simplement réfléchir à plusieurs points avant de l’installer :

  • les dimensions ;
  • les matériaux d’étanchéité ;
  • les plantations (on évite les espèces exotiques) ;
  • la faune et la flore (on oublie les poissons rouges qui sont de gros carnassiers) ;
  • l’entretien.

Faites du compost

Le compost a beaucoup d’avantages : il valorise les déchets de cuisine et de jardin, il fabrique un des meilleurs engrais naturels… et il favorise la biodiversité.

Bien conçu, le compost accueille une faune et une flore importantes : des microorganismes, des champignons, des vers de terre, des limaces, des cloportes…

Ces petites bêtes dégradent les déchets et une fois au potager et au jardin, ils aèrent le sol et permettent aux plantes de bien se développer.

Limitez la pollution lumineuse

On y est habitués, les nuits sont rarement noires. Entre l’éclairage des routes, des vitrines, des monuments, des ponts, des places… Une petite lumière reste souvent visible dans la nuit.

Mais cela bouleverse la biodiversité. On a tous constaté le piège que constitue un lampadaire pour les papillons de nuits. Mais toutes les classes d’animaux sont affectées : poissons, mammifères, oiseaux, insectes… La lumière les désoriente, perturbe leurs cycles naturels (même leurs hormones), les rend visibles pour les prédateurs normalement diurnes… 

Même si cela peut être plaisant, on évite de garder son allée de jardin, sa mare ou sa façade éclairées toute la nuit. Pour offrir de vrais nuits à la biodiversité.[3]