• Adultes : Plumage identique chez l’adulte en été et en hiver et chez les deux sexes. Le dessus est brun olive uni, le croupion brun-gris contrastant légèrement avec le brun chaud de la queue. Le front, le tour de l’œil, les joues et la poitrine sont orangés et séparés du brun olive par un liseré gris bleuté. Le dessous est blanchâtre. Le bec et les pattes sont bruns. Ils ne peuvent être confondus avec une autre espèce.

• Juvéniles : Les jeunes oiseaux (de la sortie du nid à la mue partielle ayant lieu entre juin et septembre) n’ont pas de plastron orange. Ils sont tachetés de roussâtre et de brun noir dessus, avec un dessous roussâtre présentant des liserés bruns. Le bord de leur bec présente des commissures jaunes, caractéristiques des jeunes passereaux. Ils peuvent être confondus avec les jeunes du rossignol ou du rougequeue à front blanc. Ils s’en distinguent par leur queue brun foncé et leur croupion ne présentant pas de roux.

Habitat:

Oublions les régions que le Rouge-gorge quitte l'hiver venu ainsi que celle comme le midi-méditerranéen ou l'espèce n'est visible que de l'automne à la fin de l'hiver. Ailleurs, la ou le Rouge-gorge se montre 12 mois sur 12, bien des jardiniers pensent n'avoir chez eux qu'un Rouge-gorge, toujours le même. La réalité est tout autre. Même si un individu peut rester sur place un certain temps et pourquoi pas deux années de suite, les mouvements font que plusieurs individus peuvent se succéder au fil de l'année. En période de migration, certains ne restent parfois qu'un journée, histoire de reprendre des force et poursuivent leur voyage la nuit suivante comme beaucoup de passereaux. 

Le rougegorge familier a besoin, pour nicher, de végétation basse et touffue, fraîche et ombragée, dont le sol est nu ou recouvert de feuilles mortes. Il se rencontre donc dans les bois de feuillus, de conifères ou mixtes, les taillis et bosquets, les haies denses, les bords de cours d’eau boisés… Les parcs et les grands jardins l’abritent aussi si leur végétation est suffisamment épaisse.

Il arpente aussi le sol en sautillant, s’arrêtant brusquement pour s’emparer d’un insecte. En forêt, le rougegorge profite du sol gratté par de gros animaux recherchant leur nourriture : sanglier, blaireau, chevreuil, faisan… Il lui arrive même de suivre une taupe creusant sa galerie pour capturer les vers remontant à la surface.
Familier, voire effronté, il profite du travail du jardinier qui ramasse les feuilles mortes ou bêche un coin du potager lui livrant ainsi quantité de proies. Car, quand vient la mauvaise saison, le rougegorge se rapproche volontiers des maisons - jusqu’à y pénétrer ! - pour chercher pitance : déchets de cuisine, tas de compost ou de fumier, mangeoires… Pendant cette saison, son régime est notablement complété par des baies de petite taille : mûres, myrtilles, sureau, if, lierre, fusain, aubépine, troène, cornouiller, viorne,...

Nidification:

Hauteur de la loge: 0 à 6 mètres. 

Nombre de pontes: 1, souvent 2

Nombre d'œufs: 5 à 7

Durée de l'incubation: 12 à 15  jours

Séjour au nid: 12 à 15 jours

Si le Rouge-gorge chante avec tant d'application et de vigueur, pour notre plus grand plaisir, ce n'est pas pour passer le temps mais pour signifier qu'il est chez lui et qu'il entend bien rester seul maitre des lieux. Les conflits territoriaux ne manquent pas et permettent d'apprécier le caractère vindicatif de l'espèce. 

Les vocalises qui font fuir les rivaux potentiels, présentent l'avantage d'attirer les femelles, avec le risque, comme male et femelle sont identiques, qu'il croie dans un premier temps qu'ils 'agit d'un rival. Il prend donc une posture agressive et chante nerveusement, provoquant une réaction symétrique de la femelle. Dès qu'il constate que son "rival" volette vers lui au lieu de fuir, il tolère sa nouvelle venue. 

A plusieurs reprises, les jours suivant, il lui offrira des proies qu'elle accepte en adoptant le comportement d'un oisillon. Ces offrandes permettent à la femelle de juger les capacités du male à la nourrir ainsi que la futur nichée. 

Le nid, œuvre de la seule femelle, est très souvent placé au sol dans une sorte de cavité. Soigneusement dissimulé dans les feuilles mortes, le lierre ou les herbes, il se trouve couramment adossé à une souche, un talus. 

L'assise comprend des feuilles mortes, brindilles, tiges d'herbe, lichen et mousse. La coupe interne se compose de radicelles, crins et cheveux. 

Les jeunes, au nid, nourris par les deux parents reçoivent insectes, chenilles et larves. Après avoir quittés le nid, il reste en compagnie des parents pendant deux à trois semaines, bien reconnaissable à leur plastron moucheté dépourvu de la couleur de l'adulte.